La liste Twitter : petite mise en bouche contextuelle

La liste Twitter est depuis longtemps une grande source de frustration, surtout pour les utilisateurs acharnés, les Community Managers, les agences, les grands comptes, etc.

Le principe est formidable : une liste Twitter permet tout simplement de segmenter des populations de «Twittos ». On peut les segmenter par thématique, par sexe, par activité, par degré d’implication, et ainsi de suite.

C’est formidable pour les professionnels (inutile de préciser pourquoi la segmentation est intéressante), ça l’est également pour les usagers « classiques », qui ont ainsi la possibilité de mieux organiser leur fil.

Mais, car il y a un « mais », cette fonctionnalité était jusqu’à présent ultra – bridée. On ne pouvait générer que 20 listes Twitter, chacune d’entre elles étant limitée à 500 personnes. On mesure de suite les limites du système.

Coup de tonnerre sur la liste Twitter : la bride est lâchée !

Or, voilà que le 30 mai, Twitter annonce officiellement sur son compte de news la libération sans condition de la liste Twitter :

 

  • Nombre de listes Twitter : 1000
  • Nombre de comptes Twitter autorisés par liste : 5000

Pour les gens qui s’intéressent à l’oiseau bleu, la nouvelle est de taille et illustre à mon avis le changement de politique amorcé par Twitter ces derniers mois quant à leur position face aux annonceurs.

Le système de liste Twitter est associé à tout un business d’outils de gestion des comptes, eux-mêmes bridés jusqu’à présent par cette limitation. Certains font de la liste Twitter leur cœur de métier (TweetBe.at par exemple). D’autres utilisent la liste Twitter pour développer leur cœur de métier (Socialomate par exemple). Je suppose qu’ils accueilleront la nouvelle sans déplaisir (peut-être est-ce un euphémisme) …

Dans un cas comme dans l’autre, le potentiel de ces outils (qui était déjà assez élevé) va exploser. Si on imagine un seul compte Twitter « débridé » au max, on obtient tout de même une segmentation granulaire  potentielle de 5 millions de « Twittos ». Ça laisse un peu de marge…

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